Dégustation et culture lors des chantiers bénévoles
Le biscuit Brun
Aujourd’hui le goût de l’enfance a ravi nos papilles, un gâteau aux Petits Brun !
Grâce à Nadine, membre actif au sein de PAYSALP depuis de nombreuses années et membre du bureau de l’association, nous connaissons l’origine de la forme des biscuits Brun utilisé pour le dessert du jour dégusté après notre chantier du vendredi. La forme du biscuit est inspirée d’un napperon, le gâteau n’a pas été dessiné au hasard car les quatre coins représentent les quatre saisons, les 52 dents comme les 52 semaines de l’année et les 24 petits trous pour les 24 heures de la journée.
La biscuiterie Brun, a été créée à Grenoble en 1885 pour produire le pain de guerre ou « biscuit du soldat » (mélange de farine et de graisse). Cette biscuiterie conçoit ses propres boîtes en aluminium. Elles conservent les biscuits fins, le Petit Brun extra, lancés après la première Guerre mondiale, à partir de 1925 les boîtes se parent de jaune et bleu.
Malgré le rachat de l’entreprise en 1989 par la marque nantaise LU, le biscuit Petit Brun Extra existe toujours.
recette du gâteau aux petits Brun
Les ingrédients :
- 1 œufs
- 60g de beurre
- 7 c. à c. de sucre
- 24 biscuits "Thé Brun"
- Café fort
- Copeaux de chocolat noir
Les étapes de préparation :
1. Faire un café fort et le mettre à refroidir.
2. Battre le jaune d’œuf et le sucre – incorporer le beurre en pommade.
3. Battre le blanc en neige – incorporer le blanc à la préparation.
4. Dresser une couche de 6 “thé brun” trempés dans le café, puis une couche de crème…etc.
5. Terminer par une couche de crème et des copeaux de chocolat noir pour la décoration.
6. Mettre au frais au moins deux heures (encore meilleur fait la veille).
- Astuce : remplacez les Petits Brun par des Petits Beurres
Le biscuit Brun dans nos collections
La collection Hermann propriété du département de la Haute-Savoie, conservée et gérée par l’écomusée PAYSALP comprend une cinquantaine de boîtes en métal dont plusieurs modèles de la marque Brun.
Le conditionnement en boîte métallique est né au tout début du 19ème siècle grâce aux recherches d’un confiseur, Nicolas Appert (1749-1841). Il est à l’origine du développement de l’industrie alimentaire et de la conserve. Il faut encore quelques années pour que l’emballage en fer-blanc prenne des couleurs. Munies d’un couvercle bien ajusté, les boîtes en tôle étaient quasiment hermétiques. À cette époque, les produits alimentaires ne contiennent pas encore de conservateurs, seul leur conditionnement peut permettre de les protéger et de prolonger leur fraîcheur. Les fabricants de biscuits expédient leurs produits dans toutes les épiceries de France sans risque d’altération, d’autant que les boîtes en fer décorées deviennent très vite un excellent support publicitaire pour les fabricants. Les consommateurs les réutilisent pour leurs divers petits rangements, la marque reste ainsi dans le quotidien des ménages longtemps après la consommation des produits. La décennie 1920-1930 voit l’apogée des boîtes émaillées avec le développement des grandes émailleries industrielles qui vont permettre de les rendre très bon marché. Des ensembles de boîtes en tôle émaillée polychrome, de tailles croissantes, remplacent la porcelaine pour la conservation de la farine, du sucre, du café, du thé et des épices. L’avènement des matières plastiques dans les années 1950 et la taxation de la réclame extérieure en 1960 vont entrainer le déclin du métal.
