Germain Sommeiller : que d’honneurs et d’hommages

Doté de notables capacités intellectuelles et d’un caractère affirmé, Germain Sommeiller a marqué de son empreinte l’histoire de son temps. Acteur majeur du percement du premier grand tunnel alpin, il a œuvré toute sa vie au service du progrès scientifique et social.

Ce circuit vous invite à découvrir le parcours exceptionnel d’un modeste Saint-Jeoirien, profondément attaché à ses racines,  devenu un ingénieur de renom et un homme politique engagé.

Décembre 1870 : la consécration !

Après 14 années d’un travail herculéen, le percement du tunnel du Mont Cenis me consacre comme pionnier de la première grande percée des Alpes.

Extrêmement affaibli, je n’ai pu pleinement profiter de cette consécration. Quelques mois avant mon décès, je reçois une lettre du Conseil Municipal de Saint-Jeoire dont je vous livre un passage : ” Cher compatriote, vous avez rempli votre tâche ! Doué de talents éminents, confiant en votre génie, vous avez osé attaquer un des colosses des Alpes (…). Saint-Jeoire est fier d’être votre berceau. Il est heureux de vos succès, de votre gloire que vous avez attachée pour toujours à votre nom. “

Une inauguration empreinte d'émotions

La maladie m’emporte le 11 juillet 1871 à l’âge de 56 ans. Deux mois plus tard, le 17 septembre, le tunnel est inauguré. Ce jour-là, un train part de Bardonnèche en direction de Modane pour effectuer la première traversée officielle en une vingtaine de minutes.   

Les festivités durèrent trois jours des deux côtés de la frontière.

Une statue en mon honneur !

Le 30 juillet 1871, quelques jours après mon décès, le comte Ange Alexis de la Fléchère, maire de Saint-Jeoire, constitue une commission pour ériger un monument qui ” perpétuera [ma] mémoire jusqu’aux générations les plus reculées”.  Une souscription publique est lancée afin de ” rendre hommage à l’homme dont le nom passera à la postérité.”

Cette statue en bronze est inaugurée le 27 juillet 1881. Un compas dans la main droite, des notes dans la main gauche, je regarde fixement la montagne du Môle. Mes pieds sont solidement ancrés à un rocher percé de trous, symbole de la perforatrice à l’origine de la création du tunnel. 

Œuvre de Joseph Fabisch, ce monument n’a pas pu être installé sur une place publique. En effet, les places étaient trop étroites et ne pouvaient contenir la foule notamment les jours de foire.

UNE STATUE EN RÉSISTANCE

LES ALPES RECONNAISSANTES

Béné Georges, Regards sur le vieux Saint-Jeoire des origines à 1900 in Saint-Jeoire en Faucigny de son origine à nos jours, ville de Saint-Jeoire, 2001.

Collection René Chemin, Museobar Modane.

Écomusée PAYSALP – Mairie de Saint-Jeoire, 2007, exposition temporaire et itinérante Les Défis Sommeiller. 

Germain Sommeiller, Bulletin Municipal de Saint-Jeoire, 1987.

 Ratel Roger, Le Tunnel ferroviaire du Fréjus 1857-1995, 1997.