Objet du mois : C’est (encore) l’été il faut moissonner

Objet du mois : la locomobile

C’est l’été il faut moissonner

Au début du XXe siècle les travaux des champs rythmaient les mois de juin à septembre, toute la main d’œuvre disponible était réquisitionnée. 

Ces travaux se faisaient en groupe, basés sur l’entraide mutuelle entre les habitants d’un village ou d’un hameau. La mécanisation de ces travaux va faciliter le travail des hommes mais cela restera pendant longtemps encore un moment convivial réunissant voisins et amis. C’était le cas lors du battage des céréales après la moisson. La batteuse mécanique qui a été inventée en 1784 par l’anglais Andrew Meikle était à ses débuts actionnée par la force animale mais à la fin du XIXe une autre force motrice va être utilisée via un engin appelé locomobile. La locomobile est une machine à vapeur déplaçable, elle est montée sur des roues et est utilisée comme source motrice pour les travaux agricoles mais aussi industriels.

La batteuse et la locomobile étaient déplacées de ferme en ferme et les paysans s’entraidaient pour servir les machines, monter le grain au grenier et dresser le pailler. Le jour de la machine était un événement occupant hommes et femmes car il était de coutume de nourrir et d’abreuver au mieux tout ce monde.

La locomobile

Les premières locomobiles étaient placées sur des chariots tirés par des chevaux. On leur a ajouté des roues et on les a rendus par la suite automotrices. Une locomotive, n’est autre qu’une locomobile automotrice montée sur rails. 

Dans la seconde moitié du XIXe siècle les grosses batteuses, plus avantageuses, bénéficièrent rapidement de l’entraînement par machine à vapeur avec transmission par poulies et courroie plate. Déployée sur une grande longueur, la courroie était croisée (photo) et émettait de forts bruits réguliers de claquement caractéristiques de l’ambiance des chantiers de battage.