Immersion à PAYSALP

IMMERSION à PAYSALP !

par Hugo Bondaz,stagiaire à PAYSALP et étudiant en histoire

Je me présente, Hugo Bondaz, étudiant en deuxième année de licence d’histoire à l’Université Grenoble Alpes. J’ai effectué un stage au sein de la Maison de la Mémoire, l’un des sites de PAYSALP.

Après avoir centré ce stage sur les recherches historiques et la gestion du patrimoine des communes du Faucigny, j’aborde un aspect plus spécifique de la profession en axant mes activités sur la médiation ainsi que la communication. Je vais en profiter pour vous décrire certaines des activités proposées par PAYSALP que j’ai eu l’occasion de suivre et j’ose espérer vous donnez envie d’y participer à votre tour.

Le loup et la grand-mère
La première animation que j’ai suivi est nommée “le loup”. Elle consiste à vous immerger, pendant une heure, au Musée PAYSAN, situé à Viuz en Sallaz. L’activité vous permet de visiter une partie du musée, en l’occurrence le pêle, l’alpage et les métiers les plus importants, l’épicier, le forgeron et le cordonnier et retrace ainsi la vie d’une personne vivant au XIXème siècle en Haute Savoie. En parallèle, vous connaîtrez une histoire entre un loup et une grand-mère, qui permettra aux enfants d’aborder la visite du musée de manière plus ludique, si bien qu’ils n’auront pas l’impression de le visiter. En plus de l’histoire, les médiatrices engageront un jeu de questions/réponses sur le fonctionnement des métiers ou encore sur l’utilité des objets d’antan. Si je devais choisir une devise pour cette animation, je dirais “simple mais efficace”, elle permet d’en apprendre plus sur la vie de nos prédécesseurs de manière ludique pour les enfants. L’histoire racontée peut nous faire penser à un conte, en mettant en opposition un loup et une grand-mère, les éléments perturbateurs sont réglés sous un ton humoristique, ce qui permet encore une fois, de plaire aux enfants. En bonus, il est possible, à la fin de l’animation, d’aller visiter le reste du musée librement, ce qui me permet de vous prévenir de prendre vos précautions avec les encres de la salle de classe au dernier étage au risque de vous retrouvez avec de l’encre sur les doigts !
Je fabrique mon fromage

Le 27 février, j’ai accompagné l’une des médiatrices sur l’atelier “je fabrique mon fromage”. Il se déroule à la Maison de la Mémoire à Viuz-en-Sallaz et l’heure qui lui est consacrée se divise en plusieurs étapes. La première est plus théorique, en effet, elle se fait sous forme de petit quizz à but informatif sur les différents types de fromages, l’Abondance, le reblochon, la tomme de Savoie ou encore le gruyère de Savoie. Ces derniers, tous confectionnés dans notre merveilleuse région, ont beaucoup de secrets à vous partager. La responsable de l’atelier nous indique le poids et la taille d’une meule, la quantité de lait nécessaire à la production du fromage et sa durée d’affinage. Le quizz porte également sur les vaches présentes en Haute-Savoie, nous parlons ainsi de la Montbéliarde, originaire du Jura, de l’Abondance et de la Tarine, originaire de Tarentaise, nous apprenons également à les différencier grâce à leurs caractéristiques physiques, un peu de culture générale est toujours bon à prendre.

Nous avons ensuite une partie qui se base sur la pratique et qui se caractérise par la fabrication d’une tomme blanche, rien de mieux pour manger son propre fromage, et simplement en plus de ça. Pour cela, des groupes sont constitués et disposent tous du même matériel. Ils possèdent une casserole en cuivre, une spatule, un réchaud, une dose de présure, qui provient d’un des quatre estomac de veau, un thermomètre, un fouet, une faisselle, une louche et bien évidemment, du lait. Pour produire sa propre tomme blanche, il faut faire chauffer le lait présent dans la casserole jusqu’à 35° Celsius, quand on atteint cette température, seulement quelques minutes plus tard, on ajoute la dose de présure avant de touiller 5 fois de suite le lait avec la spatule. C’est à partir de ce moment que le lait va durcir, cependant cela ne se passe pas en quelques secondes, et au vu des efforts demandés jusque là, une pause s’impose. Nous en profitons ainsi pour reprendre des forces avec un bout de reblochon, gustativement bien sûr, mais aussi en utilisant son odorat, bien souvent oublié mais pourtant si bon. Après quelques minutes de repos et de plaisir, il est important de voir si le lait a durci, pour cela, il y a le test du bouchon qui consiste à déposer un bouchon sur le lait afin de s’assurer qu’il ne coule pas et que le lait a bien durci. Si le bouchon reste à la surface, il est temps de prendre son fouet et de former une croix afin d’assouplir la préparation. Quand cette étape est achevée, nous déposons, à l’aide de la louche, le fromage dans une faisselle, un moule avec des trous, pour retirer le petit lait. Il ne reste plus qu’à disposer la faisselle dans un récipient que l’on vient fermer et de nommer sa préparation et finir par le déguster assez rapidement.

La grotte oubliée

L’activité de la grotte oubliée se déroule pendant une heure au Musée PAYSAN. Elle dispose de deux niveaux de difficulté qui permet de s’adapter selon l’âge des participants. Elle est confectionnée pour des groupes d’une cinquantaine de personnes. Les participants sont divisés en trinômes ou en quadrinôme et doivent trouver réponses à des énigmes sur un carnet. Ces dernières sont en lien avec les objets du musée ou avec les manières de vivre et de travailler de l’époque, une façon amusante de découvrir le musée et les secrets de la vie de ceux qui nous ont précédés. Chaque pièce, sauf la salle de classe, représente une question. Dès lors que tous les participants ont terminé le questionnaire, les réponses sont mises en commun et un rébus est mis en place afin de trouver un mot secret qui servira à ouvrir une boîte, ce qui se cache à l’intérieur de cette boite est tenu secret pour l’instant, cependant, nous vous raconterons la légende de la grotte du Vouan qui risquerait de bien vous surprendre. Cette activité permet aux enfants de découvrir le musée de fond en comble car les réponses sont cachées un peu partout, un atelier qui reste intuitif et qui plaira aux petits comme aux grands.

L'asurd game

L’absurd game est un jeu qui s’effectue en groupe, de 3 à 10 personnes, et qui ressemble à l’organisation d’un escape game. En effet, tout au long de l’activité, les participants devront trouver des solutions pour obtenir des indices, elles peuvent être sous forme d’énigme, de clé ou d’objet à trouver. Cependant, ce n’est pas un escape game, le but n’est pas de sortir d’une pièce, mais de sauver Viuz-en-Sallaz d’un déluge, pour cela, vous disposez d’une heure pour trouver les solutions aux problèmes qui vous sont posés. Ne vous méprenez pas, tous les indices ne sont pas d’une aide précieuse, et certains vous font même perdre du temps. Ce jeu vous plongera dans la vie d’habitants de Viuz-en-Sallaz au XVIIIème siècle, vous retrouverez les grandes étapes de la vie d’un habitant d’antan, que ce soit chez lui ou lorsqu’il travaille. Le jeu permettra à vos enfants de visiter le musée de manière plus ludique et plus stimulante, ils pourront ainsi en connaître davantage sur l’histoire du déluge de Viuz-en-Sallaz et sur la vie des paysans hauts-savoyards au XVIIIème/XIXème siècle. Lorsque le jeu est terminé, l’histoire de ce déluge vous est racontée et vous ne repartez pas les mains vides, qui laisserait partir les sauveurs d’un déluge sans leur offrir un petit quelque chose? Vous repartirez ainsi en vous amusant, en ayant découvert un musée, avec un petit cadeau et surtout, en ayant sauvé le village de Viuz-en-Sallaz !

La taille au verger

La dernière activité que j’ai eu l’occasion de suivre se déroulait en extérieur, au verger de Sevraz à Viuz-en-Sallaz. Encadrés par Monique, Mathilde et Audrey, nous sommes allés tailler les arbres fruitiers du verger. Cette activité, qui se déroule sur plusieurs demi-journées entre février et avril avec des bénévoles, permet d’entretenir les 200 arbres du verger tout en offrant une formation aux personnes présentes. Tout le matériel est à disposition au verger, nous retrouvons des sécateurs ou encore des scies. L’activité est ouverte à tous ce qui permet d’accueillir un public large, il n’est jamais trop tôt ou trop tard pour apprendre à s’occuper de notre nature. L’atelier se déroule de 14h à 16h voire 16h30 selon la fatigue et la météo. Vous aurez, à la fin de l’activité, le droit à un café ou un jus de pomme offert par PAYSALP pour vous redonner des forces.

Vous pouvez rejoindre le groupe verger : paysalp@paysalp.fr

Texte et photographies : Hugo Bondaz