Objets du mois : la crécelle et le phonographe


Objets du mois : La crécelle et le phonographe

Musique et collections !

Le mois de juin est propice aux rassemblements musicaux, concerts, festivals etc, indépendamment de la fête de la musique qui a lieu le 21 juin. Le 4 juin dernier, Viuz-en-Sallaz accueillait les vieilles casquettes.  Savez-vous qui sont les vieilles casquettes ? Ce sont des musiciens ayant joué pendant au moins vingt ans dans une harmonie et ayant plus de trente-cinq ans. Ils sont issus des musiques du Faucigny, ils étaient plus d’une centaine à Viuz-en-Sallaz réunis pour cette occasion. Cette année, ce sera le 185ème festival des musiques du Faucigny, il aura lieu à Scionzier le 25 juin et regroupera plus de 1000 musiciens.

Un peu d'histoire

De tout temps la musique a rythmé la vie des hommes, dès la Préhistoire des instruments rudimentaires ont été taillés dans les os, le bois, etc. La collection Hermann compte un seul instrument de musique, il s’agit d’une crécelle en bois.

La crécelle est inventée au Moyen Âge, sa conception et son utilisation sont très simples. C’est une sorte de racleur en bois.

Le son caractéristique de la crécelle est produit par le claquement répété d’une lame sur une roue dentée.

À l’époque médiévale, elle servait à avertir de l’imminence d’un danger. Elle était aussi utilisée par les personnes souffrant de maladies infectieuses telles que la lèpre ou la peste pour signaler leur présence et éviter les contacts avec des personnes en bonne santé.

La collection des Amis de l’Histoire, outre l’accordéon de colporteur déjà présenté comme objet du mois en juin 2022, compte des instruments à vent tels que des trompettes, un piano mécanique, etc.

La collection Hermann compte par contre de nombreux moyens de diffuser la musique comme des postes radio, des tourne-disques, des phonographes, etc.



Le Phonographe à cylindre pathé, je chante haut et clair, 1900

Description technique de l’appareil :

Phonographe à cylindres sur lesquels sont gravés le morceau de musique et pavillon en forme de cor de chasse de marque Pathé. Étymologiquement, le mot phonographe dérive du grec ancien φωνή (phonè) : la voix ; γράφειν (graphein) : écrire.  Les phonographes ou gramophones sont des appareils composés d’un manchon métallique appelé mandrin tournant sur son axe et mis en mouvement, soit par un ressort que l’on remonte à l’aide d’une clef, soit par un moteur électrique actionné par des accumulateurs afin de faire contre poids. Sur ce mandarin est engagé un cylindre et c’est ce dernier qui permet d’enregistrer les sons ou de reproduire (jouer) le son déjà enregistrer.

Son histoire :

Les frères Charles et Émile PATHÉ, propriétaires d’un bistrot à Paris, fondent vers 1890 une entreprise de vente de phonographes des marques américaines Edison et Columbia. Ils commercialisent également les cylindres phonographiques, les ancêtres des disques, des mêmes fabricants. Peu de temps après, ils conçoivent leurs propres productions, puis, fabriquent leurs cylindres. En 1896, les frères PATHÉ possèdent des bureaux et des studios d’enregistrement à Paris, Londres, Milan et Moscou. Ils vendent leurs phonographes et cylindres jusqu’en 1914 alors que le disque en cire avait fait son apparition depuis près de 10 ans. Les phonographes fonctionnent à peu près comme une boite à musique : une manivelle actionne un plateau dont le ressort lit les aspérités de l’enregistrement sur le cylindre et un pavillon amplifie les sons. Si la manivelle n’est pas tournée avec assez de vigueur, il n’est pas rare que le cylindre s’interrompre en cours de chanson. Le phonographe Je chante haut et clair, est décoré du coq, symbole de la France et des futures entreprises cinématographiques des frères PATHÉ.

Crédits photos : PAYSALP